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Sur la trace du desman

Le desman des Pyrénées, petit insectivore aquatique de la famile de la taupe, est un animal très discret. Si discret qu'il en devient difficile de prouver sa présence. Une des méthodes, utilisée dans le cadre du programme Life+ nature en faveur du petit animal, consiste à rechercher ses déjections sur les cailloux émergeant des cours d'eau ou dans les berges. La difficulté est que ces sites de marquages ne sont pas toujours présents et les scientifiques préfèrent éviter les outils de capture.

Une nouvelle technique, le radeau à empreintes, construit par le Groupe de recherche et d'étude pour la gestion de l'environnement (Grege), pourrait résoudre le problème. Le mécanisme, une petite cahute dotée d'un tunnel, flotte sur l'eau et les animaux qui y passent voient leurs traces imprimés sur une couche d'argile maintenue humide. Des experts peuvent ensuite déterminer si certaines empreintes appartiennent au desman.

Pour tester l'efficacité de cet outil, la fédération des réserves naturelles catalanes a mis en place plusieurs exemplaires sur l'Estany del Clot et le Gorg Estelat à Nohèdes, où le talpidé a été observé mais où la méthode classique de recherche de traces ne fonctionne pas. Les radeaux sont couplés avec des nasse de capture et leurs résultats seront étudiés jusqu'au 15 novembre. D'autres sites, comme les lacs d'Ayous ou la rivière La Pique en Haute-Garonne, participent également à l'experimentation, tout au long de la chaîne des Pyrénées.